Ukraine: comment venir en aide aux populations?

Alors que la guerre continue de dévaster l’Ukraine, poussant des milliers d’Ukrainiens à fuir leur pays, vous avez été nombreux à me contacter pour demander comment il était possible de contribuer à l’effort de solidarité envers les populations affectées par le conflit. Je partage à nouveau l’article que j’avais publié il y a quelques semaines en tant que président de l’association Français du monde – adfe en Suisse, qui fournit quelques pistes pour venir en aide aux victimes du drame ukrainien.

A l’heure où une guerre brutale est menée à un petit millier de kilomètres de la Suisse, nous sommes nombreux à vouloir agir pour venir en aide aux populations ukrainiennes, dont la vie a basculé dans l’horreur la plus abjecte en quelques heures. Certains ont pu fuir, et il est de notre devoir de les accueillir. D’autres, restés sur place, manquent cruellement de produits essentiels, nourriture, vêtements, médicaments. Notre association, qui a été bâtie sur des valeurs de compréhension mutuelle et de solidarité, condamne vigoureusement ces atteintes au droit humain. 

Vous avez été nombreux à nous contacter pour savoir comment vous pourriez venir en aide à la population ukrainienne, que ce soit sur le plan matériel ou pour l’accueil les réfugiés qui continuent d’affluer en Suisse comme en France et dans d’autres pays européens. Nous avons recensé différents moyens qui s’offrent à vous pour contribuer à faire une différence dans la vie de nos frères et sœurs d’Ukraine.

Tout d’abord, Français du monde-adfe est un membre historique de Solidarité laïque, une association loi 1901, reconnue d’utilité publique en 1990, qui s’engage au quotidien en France et dans le monde pour le respect des droits fondamentaux en plaçant au cœur de son action une valeur forte : la laïcité. L’ONG, qui avait été créée en 1958 pour venir en aide aux réfugiés hongrois fuyant la répression soviétique à Budapest, est encore une fois en première ligne et a lancé une campagne pour l’accueil des réfugiés ukrainiens en Roumaine, en Pologne et en France. Un appel aux dons a été lancé ici: https://soutenir.solidarite-laique.org/b/mon-don

Français du monde soutient aussi le réseau d’entraide entre l’Ukraine et l’Union européenne, qui permet de mettre en relation des personnes disponibles pour accueillir des réfugiés à leur domicile ou pour contribuer en nature ou financièrement à l’effort de solidarité internationale, et des organisations actives sur le terrain. Il est possible de laisser ses coordonnées et d’être rappelé par ces organisations qui sauront au mieux gérer les besoins: https://www.francais-du-monde.org/2022/03/07/42692/

En Suisse, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est activement engagé dans la réponse humanitaire au drame ukrainien. Les équipes du CICR mènent une action neutre et impartiale et ont accès aux zones touchées par les bombardements. Elles s’attellent à rendre l’accès à l’eau potable et aux soins à plus de 3 millions de personnes et prend en charge les familles dont l’habitat a été détruit. Il est possible de soutenir leur action ici.

Enfin, le Conseil consulaire réuni à Genève le 21 mars, auquel j’ai participé en tant que Conseiller des Français de l’Etranger élu sur la liste soutenue par notre association, a adopté à l’unanimité une motion trans-partisane qui condamne les violations fondamentales du droit international, réitère son soutien au peuple ukrainien et propose une liste d’associations que nos compatriotes peuvent soutenir dans leur action face à la crise.

Guillaume Grosso

Les dégradations contre le Consulat de France à Zürich sont inacceptables

Suite aux dégradations commises contre le Consulat de France à Zürich, je condamne ces actes de vandalisme avec mes collègues élus de tous bords au Conseil des Français de l’Etranger. Respect pour les institutions de la République.

Voici le texte que nous avons publié, cosigné par l’ensemble des élus:

« A la suite des dégradations commises en marge des manifestations du 1er mai sur le Consulat général de France à Zürich, nous, élus représentant des Français de Suisse :

  • Tenons à exprimer notre totale solidarité avec les équipes consulaires, qui ne ménagent pas leurs efforts pour servir la communauté française de Suisse ainsi que tous ceux, sur le territoire de la Confédération, qui font appel à leurs services.
  • Condamnons, au-delà de tous clivages politiques, de la manière la plus forte, ces actes de vandalisme. La diversité des opinions et le débat doivent garder leur place, mais toujours rester dans le cadre de la République.

Nous adressons un salut républicain et fraternel aux employés du consulat général de Zurich ainsi qu’à Monsieur Alain Sterbik, Consul Général. »

Le Conseil des Français de l’Etranger de Genève.

Marlène Collette (Présidente)
Eléonore Caroit
Linda Chevalier
Nicolas De Ziegler
Guillaume Grosso
Margaux Isler
Guilhem Kokot
Nicolas Lang
Joachim Son-Forget

Un message du président du Parti Radical de Gauche

Chère amie, Cher ami, 


Quelques jours après le deuxième tour de l’élection présidentielle et alors que les élections législatives sont déjà lancées, je ressens le besoin de vous écrire pour vous parler de l’avenir de notre parti. 

Chacune et chacun d’entre vous aura tout tenté pour permettre d’unir la gauche de gouvernement à l’élection présidentielle. Le mur des divisions auquel nous nous sommes confrontés aura permis la réélection d’Emmanuel Macron et nous aura finalement conduit à voter pour barrer la route à l’extrême droite. À assister à la mort de la gauche dite sociale-démocrate aussi. 

Depuis le 24 avril, la vie politique se recompose. À gauche, le candidat LFI arrivé le mieux placé tente de créer un bloc de radicalité attirant l’ensemble des forces. À l’heure où je prends la plume, EELV en a déjà accepté l’augure et le PS comme le PCF œuvrent dans le même sens. 

Ardents défenseurs d’une gauche unie pour la présidentielle, cette voie aurait pu être la nôtre. Il n’en sera rien. À plus de 90%, notre Comité exécutif a voté ce dimanche 1er mai pour un PRG indépendant. 

Cette indépendance, c’est celle des valeurs plutôt que des arrangements.

Vous le savez, le Radicalisme de gauche s’est fondé sur les valeurs républicaines universalistes et laïques et sur la construction européenne. Ce ne sont pas là des détails mais les fondamentaux de nos convictions. Ce sont ces mêmes valeurs qui nous ont toujours permis de rentrer dans des logiques d’union large dès lors que la force centrale en garantissait une défense effective. Ce fut le cas avec François Mitterrand et avec Lionel Jospin. 

La situation est aujourd’hui différente. Nos désaccords avec la force motrice de cette union sont considérables. Ils le sont sur nos fondamentaux. Ils le sont sur l’indépendance énergétique de la France. Ils le sont sur les questions géopolitiques et de défense. 

Parce que le PRG, parti pro-européen, n’est pas un parti d’europhiles naïfs et béats, il préfère le rapport de force au sein de l’Union européenne plutôt que la désobéissance et le repli qui mèneront la France à l’isolement. 

Parce que le PRG défend la concorde civile et la liberté de conscience, il fait de l’universalisme et de la laïcité les armes du combat émancipateur et humaniste. Ces convictions ne sont pas négociables.

J’entends que beaucoup de Français de gauche aspirent à l’union de la gauche. Quoi qu’il en coûte ? Je ne le pense pas. 

Quelle crédibilité demain de la parole publique si les accords se nouent sur des reniements profonds ? 

Passer en quelques heures de la défense du nucléaire à son arrêt total, de la promotion des valeurs républicaines universalistes au soutien à des candidats clairement hostiles à cette conception, de la volonté d’une Europe forte, sociale et protectrice à la désobéissance généralisée ne serait que le gage d’une insincérité. 

Cette insincérité des convictions nourrit l’extrême droite depuis des décennies. Nous n’y prêterons pas la main.

Alors, s’il nous faut admettre que les élections récentes ne nous donnent pas la majorité, s’il nous faut respecter la démocratie, il nous faut donc ne pas prendre les électeurs pour des imbéciles. Il nous faut aussi nous réinventer. 

Nos candidates et nos candidats que je remercie avec chaleur et affection seront les ardents promoteurs d’un projet social, solidaire et écologiste au service des plus faibles mais aussi à l’écoute des classes moyennes sur lesquelles repose la charge du collectif et demain du devenir de la planète.

Ils seront les candidats d’un projet qui combat durement les obscurantismes, les fanatismes et les extrémismes pour redonner le goût du vivre ensemble et du collectif.

Ils seront des femmes et des hommes attachés à leurs territoires, à la création de richesses durables, à leur juste redistribution. Ils seront les candidats du quotidien et du réel. 

Ils seront, plus que jamais, pour ce combat historique, les Radicaux de gauche ! 

Cette logique d’indépendance ne nous mènera pas à l’isolement. Elle doit nous permettre de bâtir avec toutes celles et ceux qui, venus de toutes parts, partagent les mêmes valeurs. Nous faciliterons des soutiens réciproques aujourd’hui pour construire une maison commune demain. 

Notre décision est aussi difficile que courageuse. Elle met l’avenir de notre parti en danger. Elle nous oblige et nous impose de serrer les rangs. Peut-être devrons-nous tout reconstruire. Et alors ?

Ainsi va la vie politique. La seule qui vaille. Celle qui repose sur des convictions solides. Elles sont ce qui nous unit. Elles sont ce qui justifie que nous nous présentions devant les Français pour les représenter. 

Vive la République laïque. Vive la France des Lumières. Vive l’Europe. 

 

Guillaume LACROIX
Président du PRG-le centre gauche

Présidentielles 2022: appel aux Françaises et aux Français de Suisse

Face à la montée de l’extrémisme, le bureau de l’association Français du monde en Suisse a lancé un appel en vue du deuxième tour de l’élection présidentielle.

Madame, Monsieur,

Le 10 avril, les Français ont choisi de placer en tête du 1er tour de l’élection présidentielle Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

En Suisse, les électeurs ont, dans leur grande majorité, ignoré le bulletin de la candidate du Rassemblement national. Les valeurs de tolérance, si chères à notre pays d’accueil, demeurent largement partagées par nos compatriotes.

En vue du second tour, pourtant, certains hésitent à se rendre aux urnes, quand d’autres entendent voter blanc pour renvoyer dos à dos le président sortant et la candidate d’extrême droite.

Notre association, Français du monde en Suisse, a été fondée sur des valeurs humanistes et républicaines. Nous avons inscrit la défense des Françaises et des Français établis à l’étranger dans le combat plus général pour la démocratie, l’universalité des Droits de l’Homme, la laïcité, la lutte contre toutes les formes de discrimination, l’altruisme et tout ce qu’implique notre devise nationale « Liberté, Egalité, Fraternité ».

Quelles que puissent être les opinions concernant le quinquennat qui s’achève, nous ne mettrons jamais sur un pied d’égalité Monsieur Macron et Madame Le Pen.

Français de Suisse, terre de cohabitation fertile entre les cultures et les peuples, terre d’accueil de la Genève internationale et du multilatéralisme, nous ne voulons pas que la voix de la France dans l’Europe et dans le monde s’abîme sur l’écueil du nationalisme. Nous ne pouvons pas nous résoudre à l’avènement d’un projet dangereux pour notre démocratie, niant la diversité qui fait notre richesse, menaçant nos libertés et la fraternité qui fondent notre République.

A quelques pas de Genève, il y a trois siècles, Voltaire s’interrogeait déjà : « n’est-il pas honteux que les fanatiques aient du zèle et que les sages n’en aient pas ? ».

Dimanche, soyons sages et zélés ! Nous appelons aujourd’hui chacune et chacun à voter Emmanuel Macron au second tour de l‘élection présidentielle pour faire barrage à l’extrémisme. Les soutiens de l’extrême droite, galvanisés par le score de leur championne, ne resteront pas chez eux. S’abstenir ou voter blanc, c’est laisser les autres décider.

Au soir du second tour, chaque voix comptera. Le 24 avril, ne prenons pas le risque de faire vaciller notre République.